Préparer l’oral du bac de français avec l’IA

Temps de lecture : 3 minutes

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Quand l’intelligence artificielle devient coach de français

Vous avez déjà vu un ado réviser l’oral du bac avec enthousiasme ? Non ? Moi non plus… jusqu’à ce que je croise un élève, AirPods en place, debout dans le RER, en train de murmurer des réponses à ChatGPT. « Il est chelou », pensais-je. Mais en réalité, il testait son assistant IA pour préparer son exposé sur Les Fleurs du mal. Et là, l’ampoule s’allume 💡.

La Délégation Régionale Académique au Numérique Éducatif (DRANE) de Versailles a partagé une méthode clé-en-main pour transformer un simple chatbot en assistant de révision autonome et bienveillant. Cette pratique encadrée propose d’entraîner les élèves à l’oral de français à l’aide d’un grand modèle de langage (LLM), tout en les rendant acteurs de leur apprentissage. Découvrir l’article complet sur le site de la DRANE.

Un prompt bien ficelé, ça change tout

On ne va pas se mentir, un assistant IA peut parfois partir en vrille. Pour éviter les réponses à côté de la plaque, la DRANE propose une méthode structurée de rédaction de prompt. Elle repose sur 5 étapes :

  • Présenter son profil (ex : élève de première)
  • Définir l’assistant IA comme un prof de lettres dévoué et exigeant
  • Expliquer la mission : entraînement à l’épreuve
  • Décrire l’épreuve du bac et ses attendus
  • Dérouler les étapes d’entraînement (présentation de l’extrait, analyse stylistique, grammaire…)

Le tout se conclut par un petit « D’accord ? » pour valider l’entrée en matière. Cet prompt type a été testé et ajusté pour éviter les réponses trop automatiques, et viser une vraie interaction avec l’élève. Bien mieux que de balancer un corrigé tout préparé !

Encadrer l’usage pédagogique de l’IA

Oui, on le sait : les IA gratuites comme ChatGPT stockent vos données, et leurs hallus légendaires (des phrases inventées qui semblent vraies) peuvent piéger l’élève le plus concentré. C’est pourquoi il est recommandé de ne pas utiliser ces IA directement en classe. Mais à la maison ? Là, le champ est libre avec quelques précautions.

L’astuce : expliquer aux élèves comment rédiger leur propre prompt. Cela permet de transformer l’IA en allié plutôt qu’en tricheur. D’ailleurs, on peut même en faire un travail en binôme : pendant que l’un s’entraîne à répondre à voix haute, l’autre vérifie les réponses avec les notes de cours.

Deux plateformes 100 % datasafe à recommander

  • Vittascience : une plateforme française, RGPD-friendly, où l’on peut choisir son modèle IA (comme GPT-4o) et ajuster le niveau de créativité du chatbot.
  • DuckDuckGo AI Chat : accès anonyme à plusieurs modèles (GPT 3.5, Claude 3, etc.), sans compte ni collecte de données.

À tester : copier-coller le prompt dans l’un de ces chats sécurisés et observer les réponses. Certains modèles s’avèrent étonnamment pertinents, d’autres un peu plus scolaires. D’où l’idée de faire tester plusieurs versions aux élèves et les comparer !

Centaures versus cyborgs : quelle posture face à l’IA ?

La métaphore est savoureuse. Si on délègue tout à l’IA, on devient un centaure : moitié humain, moitié machine, chacun de son côté. Résultat ? On se retrouve à corriger des copies générées sans âme 🤖. En revanche, adopter une posture de « cyborg » éducatif, c’est choisir les moments où l’IA peut renforcer notre pouvoir pédagogique. Pas question de remplacer le prof, mais plutôt de l’épauler.

Et franchement, quand certains élèves deviennent bavards avec un chatbot alors qu’ils refusent de présenter au tableau, on se prend à rêver… 👀 Si ces outils peuvent améliorer la confiance orale, pourquoi s’en priver ?

À tester en classe (ou à la maison)

Vous êtes enseignant·e de français ? Pourquoi ne pas proposer ce dispositif lors de séances différenciées ? Les élèves autonomes s’entraînent via IA, pendant que vous aidez ceux qui en ont plus besoin. Ou encore organiser une séance “battle IA” : tester un même prompt sur plusieurs plateformes et échanger sur les réponses.

Et si vous êtes parent d’un ado en terminale : testez ce prompt lors d’une session du soir. Cela évite le traditionnel “J’ai pas besoin d’aide, je gère”… qui se termine en panique à 19h la veille du bac.

Vous, plutôt centaure ou cyborg ?

Avant de conclure, on vous invite à tester le prompt et nous dire ce que votre assistant IA a répondu. Était-ce clair, motivant, utile ? Avait-il l’intonation d’un prof de théâtre ou l’humour d’un robot ?

 

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