
Et si on tapait la bonne question ?
« À partir de quand un élève peut-il vraiment utiliser le clavier plutôt que le stylo ? » — Voilà une question qu’on entend souvent en réunion d’équipe ou en bilans éducatifs. Ce n’est pas une colle (ouf !), mais une vraie interrogation pour les familles et les enseignants qui accompagnent des élèves DYS. Le Pôle Le Près Serré nous éclaire avec précision… et pragmatisme.
Ce que murmure la recherche (pas si bavarde)
Bon, soyons honnêtes : la recherche reste un peu timide sur le sujet. Les grandes études — comme celles de MacArthur, Graham & Fitzgerald (2025) ou Horne et al. (2011) — révèlent malgré tout des pistes intéressantes :
- Les élèves non entraînés tapent souvent plus lentement qu’ils n’écrivent.
- Vers 13 ans, certains dépassent enfin la vitesse de l’écriture manuscrite… selon leur profil et leur pratique !
Mais au-delà des chiffres, un bon sens bien senti fait la différence.
Cherchons le bon repère, pas la vitesse absolue
Bonne nouvelle ! Il ne s’agit pas de viser un quota de mots par minute comme pour une dictée de concours administratif. Ce qu’on cherche, c’est le moment où la frappe devient aussi rapide (ou plus) que l’écriture manuscrite de l’élève.
Dès cet instant, l’ordinateur ou la tablette commence à jouer dans la même cour que le stylo… voire à le devancer. Et c’est là que tout se joue pour certains profils d’élèves, comme ceux qui présentent une dyspraxie ou une dysgraphie.
Pas un gadget, mais une passerelle d’accès
Parlons franchement : pour la plupart des élèves, le stylo reste leur fidèle compagnon (et celui qui finit toujours tout tordu au fond de la trousse 🖊️). En revanche, pour un enfant dyslexique ou dyspraxique, le numérique n’est pas une coquetterie. C’est une adaptation nécessaire pour suivre, produire et s’exprimer.
Cela peut même être une recommandation officielle, validée par des professionnels de santé ou de l’enseignement inclusif.
Une petite histoire, ça vous dit ?
Je me souviens d’Anaïs, 11 ans, diagnostiquée dysgraphique et suivie par une ergothérapeute. Au début, elle écrivait une dictée de 10 lignes en 25 minutes… et avec des douleurs à la main ! Après quelques semaines sur TypingClub et AgileFingers, elle tapait ce même texte en 12 minutes, sans se plaindre et avec presque deux fautes en moins. Banco : le numérique s’est installé petit à petit dans ses devoirs, puis en classe.
Concrètement, on fait quoi ?
- On mesure ! Grâce à un·e ergothérapeute, on compare vitesse manuscrite et vitesse au clavier.
- On s’entraîne ! Des outils comme TypingClub, Tap’Touche ou AgileFingers permettent de progresser dès le primaire, en s’amusant.
- On y va par étapes ! Commencer par la prise de notes ou des rédactions courtes est souvent plus rassurant que de basculer tout d’un coup.
Et surtout, on rassure : taper ne veut pas dire tricher. C’est adapter.
Le mot de la fin (et peut-être le vôtre !)
Pas besoin d’un permis de taper — seulement d’un cap clair et bien accompagné. Mesurer, comparer, adapter : voilà le vrai trio gagnant. Et si vous testiez en classe une petite dictée dactylo pour voir où ça en est ? L’expérience peut parfois amener de belles surprises (et quelques sourires en plus).
Et vous, avez-vous déjà observé des déclics au clavier avec vos enfants ou vos élèves ? Racontez-nous dans les commentaires ou venez en discuter sur notre page Facebook. 😉
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