
Vous êtes collégien ou lycéen dyspraxique et vous vous interrogez sur votre futur métier ? Bonne nouvelle : de nombreux parcours professionnels motivants s’ouvrent à vous. Cet article vous informe en vous présentant la dyspraxie, des métiers épanouissants adaptés à votre profil, des témoignages inspirants de jeunes dyspraxiques, et des conseils pour surmonter les obstacles d’orientation. 💪
La dyspraxie, c’est quoi ? (Bref rappel)
La dyspraxie (ou trouble développemental de la coordination) est un trouble neurologique qui affecte la planification et la coordination des gestes volontaires. Concrètement, le cerveau a du mal à automatiser certains mouvements, ce qui entraîne une importante maladresse dans les gestes du quotidien ffdys.com. C’est un handicap invisible : on ne le voit pas physiquement, mais il se manifeste dans les actes simples de chaque jour. Par exemple, une personne dyspraxique peut galérer avec des tâches quotidiennes comme ouvrir une porte, nouer ses lacets, boutonner sa chemise, mettre la table ou lire un plan de bus lemonde.fr. Ces gestes demandent chez elle beaucoup plus d’efforts que pour d’autres.
Il est important de noter que la dyspraxie n’affecte pas l’intelligence : un élève “Dys” n’a aucune déficience intellectuelle et possède les mêmes capacités de réflexion que les autres ora-visio.fr. Si vous êtes dyspraxique, vous avez sans doute développé des astuces et strategies pour compenser vos difficultés motrices (par exemple utiliser un ordinateur pour écrire en cours). Vous avez aussi appris à faire preuve de persévérance face aux obstacles – une qualité précieuse pour l’avenir ! 🎓
Des métiers dans lesquels s’épanouir
Avoir une dyspraxie ne vous empêche pas de réussir dans la voie professionnelle de votre choix. Au contraire, de nombreux dyspraxiques choisissent des métiers où leurs talents sont mis en valeur plutôt que leurs difficultés. De manière générale, on observe que les adolescents dyspraxiques s’orientent naturellement vers des domaines artistiques, relationnels ou informatiques qui les motivent numero1-scolarite.com. Voici quelques pistes de métiers motivants particulièrement épanouissants pour un profil dyspraxique, ainsi que les raisons pour lesquelles ils peuvent vous correspondre :

- Métiers créatifs et artistiques : Les domaines créatifs permettent d’exprimer vos idées et votre imagination sans se focaliser sur la précision des gestes. Beaucoup de jeunes dyspraxiques excellent dans l’art sous diverses formes : dessin assisté par ordinateur, photographie, graphisme, musique assistée par ordinateur, maquillage artistique… Autant de métiers où l’on valorise la créativité et la sensibilité, bien plus que l’habileté manuelle fine. Par exemple, une formation courte en graphisme ou en maquillage professionnel peut déboucher sur un emploi passionnant, sans exiger de longues études académiques. Ces métiers offrent un environnement adapté, où les outils numériques et l’expression personnelle compensent largement les difficultés motrices.

- Métiers “relationnels” (au contact des autres) : De nombreux dyspraxiques sont à l’aise dans les professions centrées sur l’humain, où leurs qualités d’écoute, d’empathie et de communication font merveille. Travailler avec les autres permet de mettre en avant vos compétences sociales plutôt que techniques. Par exemple, les métiers d’enseignant (avec l’aide d’outils numériques pour préparer les cours), de psychologue, de conseiller d’orientation ou d’éducateur spécialisé peuvent être envisageables avec les aménagements appropriés. Ces professions valorisent le relationnel et la capacité à résoudre des problèmes, des domaines où les jeunes “Dys” font souvent preuve de beaucoup de logique et de créativité . Que ce soit avec un diplôme court (par exemple un BTS Commerce pour travailler dans la vente ou les ressources humaines) ou après des études plus longues (master de psychologie, concours d’enseignant…), vous pouvez tout à fait réussir dans un métier tourné vers les autres si c’est ce qui vous passionne.

- Métiers du numérique et de l’informatique : C’est un secteur où beaucoup de dyspraxiques s’épanouissent. Dès le collège, vous utilisez peut-être un ordinateur comme outil de compensation : il peut aussi devenir votre atout professionnel. Les métiers de l’informatique (développeur logiciel, programmeur de jeux vidéo, technicien réseau, data analyst…) offrent un environnement de travail adapté : on travaille essentiellement sur écran et clavier, ce qui atténue l’impact des troubles de la coordination motrice. Les conseillers d’orientation ont tendance à orienter les dyspraxiques vers l’informatique car ils les voient “pro de l’ordinateur” à l’école. Certes, ce n’est pas une raison pour y aller par défaut, mais si vous aimez ça, foncez ! Il existe des formations courtes très professionnalisantes (BTS SIO, écoles du web, formations en ligne, etc.) pour accéder rapidement à ces métiers, ainsi que des cursus plus longs d’ingénieur ou d’informaticien. Le secteur du numérique apprécie souvent le profil atypique des Dys, capables de penser différemment et de faire preuve de persévérance dans la résolution de problèmes.

- Métiers manuels… si c’est votre passion : Les travaux manuels sont a priori plus compliqués à exercer pour quelqu’un de dyspraxique, mais rien n’est impossible si c’est vraiment ce que vous aimez. Il ne faut pas s’interdire un métier manuel par principe : certains dyspraxiques réussissent très bien dans des filières manuelles en développant leurs propres astuces. Par exemple, oui, il est possible d’être dyspraxique et boulanger, cuisinier, menuisier ou peintre en bâtiment ! C’est le cas d’un jeune garçon dyspraxique qui a choisi par passion le métier de peintre en bâtiment, pourtant plutôt déconseillé au départ pour ce type de handicapnumero1-scolarite.com. À force d’entraînement et d’aménagements, il a appris à compenser sa maladresse et exerce son métier avec plaisir. La leçon : si un métier artisanal ou technique vous fait rêver (ébéniste, mécanicien automobile, pâtissier, etc.), ne vous censure pas. Testez-le en stage, informez-vous sur les adaptations possibles (outils spéciaux, organisation du poste de travail) et voyez si cela vous convient. Avec de la motivation, vous pourriez vous aussi exceller dans un métier manuel malgré la dyspraxienumero1-scolarite.com. L’important est de suivre votre propre chemin, pas de choisir par facilité ou sous la pression des autres.
En résumé, tous les chemins sont ouverts à un élève dyspraxique, du CAP au Master. Choisissez une voie où vous pourrez utiliser vos points forts (créativité, empathie, compétences numériques, etc.) et où vos difficultés seront moins handicapantes au quotidien. N’hésitez pas à rêver grand : la dyspraxie n’empêche pas de viser un métier ambitieux si c’est celui qui vous fait vibrer. ✨
Témoignages inspirants : ils ont trouvé leur voie
Rien de tel que des exemples concrets pour se projeter et se motiver. Voici deux parcours de jeunes dyspraxiques (et autres troubles Dys) qui ont su déjouer les pronostics et s’épanouir dans le métier de leur choix. Leurs histoires montrent qu’avec de la passion et de la persévérance, on peut surmonter bien des obstacles.
Lise – Se réorienter vers sa passion

Lise, 21 ans, est dyslexique, dyspraxique et dyscalculique. Au collège, à cause de ses difficultés, on lui a imposé une orientation qu’elle n’avait pas choisie : on l’a fait entrer en classe Segpa puis en CAP ATMFC (aide à la personne) pour l’orienter d’office vers un travail en maison de retraite ou en cantine . Elle a tenté cette voie par défaut, mais lors d’un stage en EHPAD, elle s’est rendu compte que les tâches étaient pénibles et répétitives (préparer les petits-déjeuners, faire le ménage, etc.), et que ce métier ne lui correspondait pas du tout. Elle a eu peur de regretter plus tard de s’enfermer dans un travail qui ne l’épanouissait pas, et a tout arrêté.
La suite, c’est l’histoire d’un déclic : encouragée par sa maman, Lise décide de changer de cap et de suivre sa passion de toujours : le maquillage et les cosmétiques ! 💄 Sa famille la soutient et elle découvre qu’il existe des formations adaptées en dehors du circuit scolaire classique. Elle intègre ainsi une École de la Deuxième Chance (E2C) pour se remettre à niveau et préparer un diplôme de maquilleuse professionnelle. À 21 ans, Lise est désormais sur la bonne voie pour exercer le métier de ses rêves : maquilleuse artistique . Elle a repris confiance en elle en trouvant une filière qui la passionne, et prouve qu’on peut rebondir malgré une première orientation subie. Son conseil aux autres jeunes Dys : « N’ayez pas peur de poursuivre ce que vous aimez vraiment, même si cela prend du temps. On peut toujours se réorienter et réussir ! »
Maël – Poursuivre ses rêves d’études

Maël, 23 ans, est dyspraxique et lui aussi a connu un parcours semé d’embûches… avant de triompher. Au collège, sa dyspraxie n’était pas encore bien comprise par ses professeurs. Jugé “paresseux” à tort, en grande difficulté dans les matières scientifiques et géographiques (demandant beaucoup de rigueur visuo-spatiale), Maël a vécu le collège comme « cinq ans de calvaire » et a dû redoubler. À l’orientation, il n’a pas été accepté en seconde générale et on l’a dirigé vers un bac pro ARCU (Accueil Relation Clients et Usagers) un peu par défaut.
Contre les préjugés, Maël a brillé en filière professionnelle. Il est passé de dernier de la classe à premier, a obtenu son bac pro avec mention, puis a poursuivi en BTS (Brevet de technicien supérieur). Sur 25 élèves de sa classe de bac pro, seuls trois ont eu un BTS, et Maël en faisait partie. Son succès, il le doit à sa détermination et au soutien de certains enseignants qui ont cru en lui. Fort de ce nouveau départ, il ne s’est pas arrêté en si bon chemin : admis en licence professionnelle de guide-conférencier, il a étudié l’histoire et la communication, et s’est même essayé au métier de guide touristique pendant un an, en France et à l’étranger.
Mais Maël avait un rêve d’enfant encore plus grand : devenir interprète (traducteur oral) dans la diplomatie. Pour un dyspraxique qui avait tant souffert à l’école, ça semblait ambitieux… et pourtant, il est en train de le réaliser. Après avoir perfectionné son anglais et son allemand lors d’un séjour de sept mois en Allemagne, Maël a réussi le concours d’entrée en Master de traduction technique à l’université de Brest. Il voit ce master comme une formidable opportunité d’avancer vers son rêve désormais converti en projet professionnel : « devenir interprète dans la diplomatie. Et c’est magique pour un dyspraxique ! » confie-t-il plein d’enthousiasme. En quelques années, Maël est passé d’un bac pro subi à un master choisi, prouvant qu’aucune filière ne lui est fermée. Son témoignage montre que la dyspraxie n’est pas un frein pour réussir de longues études et atteindre un métier passionnant, à condition de s’accrocher et d’être bien accompagné.
Surmonter les obstacles : aides et conseils
Ne restez pas seul face à votre orientation : échangez avec un conseiller d’orientation (CIO), un psychologue scolaire ou votre référent handicap. Parcourez les guides ONISEP « handicap » et rejoignez des associations comme la Fédération Française des Dys ou Dyspraxie France Dys pour bénéficier d’un accompagnement sur mesure.
Testez les métiers « en vrai » grâce aux stages dès la 3ᵉ et la 2nde, ou via ARPEJEH pour les élèves en situation de handicap. Ces expériences concrètes vous aideront à repérer les adaptations nécessaires et à gagner en confiance avant de vous engager.
Informez-vous sur vos droits (RQTH auprès de la MDPH à partir de 16 ans) pour obtenir des aménagements pédagogiques et professionnels (tiers-temps, logiciels d’aide à la saisie, organisation du poste). Une fois en emploi, n’hésitez pas à expliquer vos besoins à votre employeur ou au service RH : un simple échange ouvre souvent la voie à des solutions adaptées.
Enfin, gardez confiance : chaque difficulté vous a forgé ; votre créativité et votre persévérance sont des atouts précieux pour tracer votre propre chemin.
En conclusion, retenez ceci : la dyspraxie ne vous ferme aucune porte. Que vous choisissiez un métier manuel, artistique, scientifique ou autre, votre réussite dépend avant tout de votre passion, de vos efforts et des aides auxquelles vous faites appel. Entourez-vous des bonnes personnes, armez-vous de patience et de détermination, et foncez vers le métier qui vous fait vibrer. Le monde du travail a besoin de profils comme le vôtre – talentueux, combatifs et uniques. Alors, prêt à tracer votre route ? Vous avez un bel avenir qui vous attend ! 🌟