
Quand l’IA se met à divaguer…
Imaginons que tu poses une question toute simple à ton assistant virtuel préféré. Et hop, il te répond avec assurance… mais invente totalement la réponse. Bienvenue dans le monde étrange des hallucinations de l’intelligence artificielle ! Et autant dire que pour les personnes DYS, qui comptent souvent sur ces outils pour apprendre, vérifier ou rédiger, ça peut vite devenir gênant.
Alors, pourquoi est-ce que ça hallucine, une IA ? Et est-ce qu’on peut lui faire confiance ? Allons creuser — sans perdre notre bon sens en route 🧠.
Une IA qui rêve éveillée
Le mot « hallucination » peut faire un peu peur, mais ici, il ne s’agit pas de visions mystiques. Quand une IA hallucine, elle invente des faits ou des réponses qu’elle donne avec aplomb, comme si elles étaient vraies. C’est un peu comme ce copain qui sort des infos de nulle part mais les dit avec une telle conviction que tu doutes de toi…
D’après les tests d’OpenAI, certains modèles, comme o3, hallucinent environ une fois sur trois. Et le modèle o4-mini ? Presque une fois sur deux 😬. C’est pire qu’avant !
LiveScience a interviewé des experts sur le phénomène, et tous s’accordent : même si cette capacité d’« inventer » peut être source de créativité, elle devient un vrai souci quand il faut… disons… écrire un exposé factuel ou générer un bilan orthophonique fiable.
L’illusion logique : ça sonne juste, mais c’est faux
Le vrai danger, c’est que ces réponses trompeusement logiques ressemblent à des vérités indiscutables. Eleanor Watson, experte en éthique de l’IA, explique que ce pouvoir de persuasion est ce qui rend les hallucinations si problématiques : ce n’est pas qu’on nous ment sciemment, c’est qu’on reçoit une information « plausible », sans le petit drapeau rouge qui dit « attention, je ne suis qu’une invention ».
Et franchement, en tant que parent d’un enfant DYS ou enseignant qui utilise ces outils en classe, ça peut être dévastateur. On croit aider… et on empêche finalement l’apprenant de discerner le vrai du faux.
Une fabrique à créativité… mais pas à fiabilité
Paradoxalement, cette bizarrerie est aussi ce qui rend l’IA très utile en création. Écrire une chanson façon « Snoop Dogg croise Bob Dylan » ? Trouver des analogies rigolotes ? Inventer un jeu pédagogique autour de la dyslexie ? Tout ça devient possible parce que l’IA ne se limite pas à « copier-coller » ce qu’elle a lu.
Mais cette créativité a un revers. Imagine : tu utilises une IA pour rédiger ton bilan scolaire, et l’outil invente un syndrome inexistant. Ça sonne savant, les parents flippent, l’enfant est perdu. Oups.
Des solutions (presque) à portée de main
Heureusement, les chercheurs ne sont pas en panne d’idées. Une des approches prometteuses, le retrieval-augmented generation, consiste à relier les réponses de l’IA à une vraie base de données fiable. C’est un peu comme un élève qui ne se contente pas de répondre… mais qui sort aussi son manuel pour vérifier.
Autre idée brillante : faire douter l’IA d’elle-même. Oui, oui. On la pousse à comparer différentes réponses, à signaler ses hésitations plutôt que de foncer tête baissée dans le n’importe quoi.
Mais encore faut-il que ces modèles soient bien paramétrés ! Comme le rappelle Dario Amodei, d’Anthropic : on ne sait pas toujours pourquoi une IA choisit tel mot plutôt qu’un autre. C’est encore une grosse boîte noire.
Et pour nous, les utilisateurs DYS ?
Sur DYSCLICK, on adore explorer les usages numériques « bienveillants » pour les DYS. Mais justement, cette histoire d’hallucination force à rappeler une règle d’or : ne jamais faire confiance les yeux fermés. Même si les IA peuvent rédiger des textes limpides, proposer des traductions bluffantes ou générer des schémas, elles peuvent aussi se louper.
Un exemple vécu : un jeune en dyspraxie, fan d’astronomie, utilise une IA pour s’exercer à l’oral. L’outil lui parle de « trous blancs » qui provoquent des tremblements de temps. Super poétique. Complètement faux. Mais ça l’a inspiré pour un poème. Comme quoi, même les bugs peuvent faire des merveilles.
Esprit critique et bienveillance : nos meilleures armes
L’essentiel, c’est de garder un duo de choc en tête : créativité + vérification. S’amuser avec les outils IA, oui. Les prendre comme seules sources de vérité, non. Et puis, rien ne vaut le regard d’un humain, d’un prof, d’un parent ou d’un orthophoniste pour cadrer tout ça.
Et vous, avez-vous déjà eu une réponse d’IA complètement à côté de la plaque ? Ou mieux : avez-vous transformé une hallucination en création ? Racontez-nous dans les commentaires ou sur notre compte Insta !
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