Time Timer : l’allié malin pour gérer le temps

Temps de lecture : 4 minutes

La magie du Time Timer, en un clin d’œil

Si vous avez déjà tenté de convaincre un enfant de ranger ses jouets en cinq minutes pile – sans pleurs ni négociation digne d’un sommet de l’ONU – vous comprendrez vite l’intérêt d’un outil visuel pour gérer le temps. Le Time Timer, ce cadran rouge qui rétrécit au fil des minutes, est devenu un incontournable chez les parents, enseignants et professionnels accompagnant des enfants DYS. Et pour cause !

les professionnels ( Neuropsychologue) , l’utilise depuis plus de 10 ans. le trimballant partout : en séance, dans les écoles, à la maison, et même en formation.

Pourquoi le visuel fait toute la différence

Le Time Timer permet de rendre visible ce qui ne l’est pas : le temps. Une belle astuce quand on accompagne des enfants qui n’ont pas encore accès à l’heure (ou qui l’évitent soigneusement !), ou pour qui le concept de durée reste flou.

En maternelle, on l’utilisera sur de courtes périodes — typiquement 5 à 10 minutes — pour matérialiser un moment calme ou un passage de relais.

En primaire, il favorise l’autonomie. L’enfant peut se lancer plus facilement dans les devoirs ou les routines. Au collège ? Il devient plus rare. Et pourtant, les outils temporels disparaissent alors qu’on leur demande d’être plus autonomes. Un comble ! Heureusement, il existe des applications mobile ou PC Time Timer .

Pour les plus grands et les adultes, le Time Timer peut évoluer vers la méthode Pomodoro. Le principe est simple : on choisit une tâche, on règle un minuteur sur 15 à 25 minutes de travail concentré, puis on s’accorde une courte pause de 3 à 5 minutes. On répète ce cycle 3 ou 4 fois avant de faire une vraie pause plus longue. Pour un ado DYS ou TDAH, on peut démarrer plus court (10 minutes, une seule consigne écrite noir sur blanc) et allonger ensuite. L’idée reste la même que pour le Time Timer : rendre le temps concret, cadrer l’effort et éviter le “je commence… puis je me perds sur mon téléphone”. Cette méthode fonctionne très bien avec un agenda structuré ou un planner comme l’agenda adulte DYS / TDAH Dysclick, en notant simplement les blocs Pomodoro de la journée.

Un outil tout-terrain : maison, école et au-delà

C’est ça qui est chouette avec le Time Timer : il s’adapte à tous les contextes. En classe, les grands modèles ou aimantés sont plébiscités pour réguler collectivement une activité. En individuel, un modèle compact et silencieux est beaucoup plus utile — et il existe même avec des couleurs douces, comme ce modèle vert qui apaise au lieu d’alarmer.

À la maison, on l’utilise dans mille situations : routine du matin, limitation du temps d’écran, transitions délicates (comme l’éternel : « dans 10 minutes on part ») et même renforcement positif. Petit conseil d’Anaëlle : commencez toujours dans un contexte agréable avant de l’utiliser comme limiteur de jeux ou d’écrans. Sinon, gare à l’effet “boîte à frustration” !

Version low-tech : fabriquer un sablier géant

Si vous préférez le low tech ou que le budget est serré, on peut aussi fabriquer un « Time Timer maison » sous forme de sablier géant. Deux bouteilles en plastique vides, un peu de riz, de semoule ou de petites billes, un trou calibré dans le bouchon, on scotche le tout… et on obtient un repère visuel de temps qui fascine autant les enfants que les ados. L’avantage, c’est que l’on peut adapter la durée en jouant sur la quantité de grains. Posé sur le bureau pour les devoirs, il donne un cadre concret au temps qui passe, sans écran ni bip stressant.

En rééducation, un outil aux mille ressources

Pour les enfants avec un trouble neurodéveloppemental, la régulation attentionnelle passe par la construction d’une notion stable de durée. On demande souvent à un enfant d’être “concentré”, mais comment l’être si on ne perçoit pas combien de temps cela représente ?

Un exemple vécu (et vécu avec succès)

Dans l’équipe DYSCLICK, Sarah nous racontait que son fils, diagnostiqué TDAH, explosait littéralement au moment des transitions. En introduisant le Time Timer de façon progressive (au début pour le temps de construction des LEGO !), il a fini par l’adopter lui-même pour se repérer dans la préparation du matin. Résultat ? Moins de conflits, plus d’autonomie… et un départ à l’école sans la horde de stress habituelle.

Un peu plus qu’un simple minuteur

On pense souvent que le Time Timer, c’est juste “un truc qui montre que le temps passe”. Mais derrière ce cercle rouge se cache un outil puissant pour développer les fonctions exécutives : savoir s’organiser, anticiper, gérer les imprévus et, surtout, gagner en autonomie. C’est une béquille douce, visuelle, qui rassure et structure sans hurler ni chronomètre qui bippe.

En somme, un petit cadran, pour de grandes avancées.

Et vous, vous l’avez testé ?

Que vous soyez parent, pro de l’accompagnement ou enseignant, on aimerait avoir vos retours d’expérience. Le Time Timer vous a-t-il changé la vie ? Ou peut-être avez-vous trouvé une astuce originale pour qu’il s’intègre au quotidien ? Racontez-nous tout en commentaire ou sur nos réseaux, on adore vous lire !

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