
Une rentrée avec un nouveau nom : les PAS
À la rentrée 2025, un changement discret mais majeur se met en place dans les écoles, collèges et lycées : les Pôles d’appui à la scolarité, ou PAS, remplacent progressivement les anciens PIAL. Si ce nouveau sigle vous évoque plus un joggeur asthmatique qu’un dispositif éducatif, pas de panique : on vous explique tout.
Encore en phase de lancement dans quelques départements pilotes (coucou à nos lecteurs de l’Aisne, la Côte-d’Or, l’Eure-et-Loir et du Var), ces pôles seront déployés sur l’ensemble du territoire. La circulaire officielle détaille longuement cette évolution née de la Conférence nationale du handicap 2023. Mais accrochez-vous, car derrière ces textes se cache une vraie volonté de simplifier et accélérer le soutien aux élèves ayant des besoins particuliers, souvent les enfants DYS.
Concrètement, le PAS, c’est quoi ?
Imaginez un point de contact unique que peuvent solliciter aussi bien les parents, les enseignants… que l’élève lui-même (oui, même mineur !). Le rôle du PAS ? Apporter une réponse rapide lorsqu’un enfant rencontre une difficulté scolaire, pour qu’il ne soit pas mis sur la touche pendant des mois.
Par exemple, un prof de collège constate qu’Emma, élève avec une dyslexie sévère, ne parvient pas à suivre en anglais malgré ses efforts et le soutien d’un logiciel de synthèse vocale. Il contacte le PAS. En quelques jours, le coordonnateur du PAS organise une rencontre avec Emma, ses parents et un éducateur spécialisé, pour déterminer s’il faut mettre en place un accompagnement (AESH, adaptation pédagogique…), ou orienter vers une nouvelle évaluation plus poussée. Tout ça sans attendre une décision officielle de la MDPH. Plutôt réactif, non ?
Une approche en équipe : profs + médico-social
Les PAS reposent sur un binôme permanent : un enseignant coordonnateur (libéré de ses cours) et un éducateur spécialisé à temps plein. Ensemble, ils pilotent le pôle, accompagnés si besoin par des professionnels du médico-social, comme les équipes EMAS.
Et on ne parle pas ici de simple observateurs : les personnels médico-sociaux peuvent intervenir directement à l’école, pour éviter aux familles de multiplier les rendez-vous extérieurs. Une vraie bouffée d’oxygène pour les parents qui jonglent déjà avec les plannings des orthophonistes, psychomotriciens et autres ergos.
Le tout, en étant situé dans un lieu clairement identifié, simple d’accès, et bien ancré dans le secteur scolaire local.
Pas une usine à gaz (promis juré)
Ce qu’on aime dans ce dispositif, c’est sa souplesse. La réponse de premier niveau — comme l’ajustement des supports ou un accompagnement humain temporaire — ne dépend PAS (blague facile) d’une décision de la MDPH. Et les PAS ne remplacent pas les MDPH : ils peuvent simplement aider les familles dans leurs démarches souvent longues et complexes.
Petit clin d’œil : au moment où j’écris ces lignes, je repense à Lou, une ancienne élève accompagnée pour une dysorthographie tenace. Si ce dispositif avait existé à l’époque, on aurait évité bien des galères entre correction manuelle des rédactions et files d’attente au CMP…
Vers une école (encore plus) inclusive ?
Les PAS ne vont pas tout révolutionner d’un coup de baguette magique, soyons honnêtes. Mais ils marquent une volonté de fluidifier le parcours des élèves à besoins particuliers. Et avec un pilotage départemental pensé pour s’adapter aux réalités du terrain, cela laisse présager une mise en œuvre concrète plus efficace qu’un simple effet d’annonce.
Pour les passionnés que nous sommes chez Dysclick, cette initiative réconcilie enfin école et accessibilité numérique, en misant sur l’organisation et la coordination plutôt que sur des dispositifs opaques.
Vous êtes parent d’un enfant DYS, enseignant, AESH ou concerné de près ou de loin ? Toutes les infos officielles sont dans le cahier des charges détaillé.
Et vous, vous en pensez quoi ?
La logique des PAS, vous la trouvez simple, accessible, rassurante ? Ou au contraire, cela vous donne des sueurs froides ? Racontez-nous vos expériences, vos attentes ou vos espoirs en commentaire ou venez papoter avec nous sur les réseaux. Nos lecteurs (et moi, soyons francs) adorons les échanges concrets, les anecdotes vécues, les petites galères et les grandes victoires !
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